lundi 13 octobre 2008

je vaux 360 milliards d'euros

ça fait un paquet de pognon. Les gars ont pas déconné la... On m'avait jamais proposé autant. Du coup, je me tâte à continuer.

Le plan de sauvetage du président de la France ( qui est un super pays ) sera soumis demain au Parlement eu urgence, afin d'avoir un dispositif légal d'ici la fin de semaine.

Mais moi je veux pas mourir maintenant.

Lache tes com de soutien, je déprime, c'est la crise pour moi la...

2 commentaires:

Sylvain JUTTEAU a dit…

Mais pourquoi tant d’inefficacité dans la gestion de la crise financière ?

Je résume en quatre questions :


***********Question 1 : Quelle est la situation ?***********


Il y a excès de liquidités circulantes du fait d'un maintien des taux bas.

L'excès de liquidités facilite la déconnection entre la valeur de spéculation et la valeur intrinsèque. La crise est le retour à la vérité de la valeur intrinsèque.

Par exemple, le prix d'acquisition d'une PME non cotée en Bourse est en moyenne de 7 fois sa marge annuelle. Si les entreprises du CAC 40 étaient cotées sur cette base, le CAC 40 serait à 2400 points, à comparer avec un CAC 40 qui demeure encore au dessus de 3000 points après son effondrement.

L'argent n'est pas une valeur en soi, il est une représentation de la valeur intrinsèque. Or en l'état actuel l'argent est surabondant par rapport à la valeur intrinsèque. Il se place donc tantôt dans les sociétés internet, tantôt dans l'immobilier, tantôt dans les matières premières. Les masses d'argent surabondantes se déplacent de façon erratique, et la bulle éclate à chaque fois puisque le prix est détaché de la valeur intrinsèque.



***********Question 2 Comment en est-on arrivé là ?***********


Les banques de second rang ont toutes payé leur argent au même taux auprès des banques centrales. Ce qui fait que les banques qui ont pris plus de risques se sont en réalité fait financer leur risque par les banques plus prudentes.

Comme le risque est collectivisé, les banques peuvent emprunter sans entraves par exemple à 4% pour placer à 14%, sans tenir compte des règles prudentielles, et quels que soient leurs fonds propres.



***********Question 3 Comment faire payer le risque ?********


Comment faire payer le risque pour sortir de ce collectivisme, et restaurer la responsabilité propre aux mécanismes de marché ?

La meilleure mesure du risque global pris par une banque est le rapport entre ses fonds propres et ses encours.

Donc je propose que les banques centrales appliquent aux banques de second rang un taux directeur proportionnel au rapport entre l'encours et les fonds propres.

Chacun paie son risque.



********Question 4 Comment faire quand le risque de faillite bancaire se réalise ?********


La deuxième proposition que je fais, est que la majoration de taux appliquée aux banques à risque alimente un fonds d'indemnisation des clients.

En cas de faillite de la banque, la banque est soit revendue à une banque plus saine, soit mise en faillite avec remboursement des clients par le fonds d'indemnisation.


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....Mais nous sommes loin d'aller vers ces solutions !...


Actuellement, on remarque que la baisse coordonnée des taux sur les banques centrales accélère la baisse des marchés boursiers. C'est normal, car la baisse des taux accentue l'excès de liquidités. Et les analystes patentés s'étonnent !

De plus, les européens réunis le 12 Octobre 2008 à l’Elysée sur la base des idées de Gordon Brown se sont mis en tête de garantir les prêts interbancaires, qui ont un effet multiplicateur de six ou sept sur les surliquidités. C'est encore plus idiot que de baisser les taux.

Les acteurs de l'intérieur du système sont de toute évidence englués dans une incapacité de saisir une vue d'ensemble.

D'ailleurs, essayez d'éteindre un incendie en l'arrosant d'essence. Je vous prédis que vous aurez des difficultés.


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Dès le 11 août 2008, je détaillais ces mécanismes : http://projeteuropeen.blogspot.com/2008/08/matrise-des-crises-montaires.html Certes, ce texte est peu pédagogique, mais au moins tout y est.


Sylvain JUTTEAU

Unknown a dit…

Lâche pas le morceau, tu me fais bien marrer!